Dans le monde chiite, la célébration d’Ashûrâ’ est marquée par des rituels de deuil et de la passion en hommage aux martyres de la bataille de Karbala (680 après J.C.). Dans la province du Lorestan en Iran, le jour de Tâsû’â, les femmes se voilent complètement le visage et déposent dans des autels de feu quarante bougies en jetant des morceaux de sucre dans des coupelles. C’est la cérémonie des quarante membar. Le lendemain matin aux aurores, le jour d’Ashûrâ’, les hommes eux s’enduisent complètement de boue et ils se sèchent auprès de grands feux de bois. Une autre ancienne tradition observée par les Iraniens pendant cette période sainte est le Ta’zieh (ta’azīyah), un genre théâtral qui rejoue les évènements tragiques de Karbala. C’est à Qashan dans la province d’Esfahan qu’un grand Ta’zieh se joue le lendemain du dixième jour de Muharram alors que les cérémonies d’Ashûrâ’ sont terminées.
Moyen-Orient, Iran – octobre 2016
En Iran, la période sainte d’Ashûrâ’ se célèbre pendant dix jours. Le premier jour est dédié aux injustices faites aux enfants dans le monde. Les Iraniens se souviennent de la mort tragique du fils de l’imam Hussain, Abdallah (Alî Asghar) tué d’une flèche dans les bras de son père pendant la bataille de Karbala. Il n’avait que six mois.
C’est en l’an 680 après J.C., le 10e jour du mois de Muharram que l’imam Hussain, petit-fils du prophète de l’Islam et fils de l’imam Ali, avec 72 de ses partisans ont été tués à Karbala en Irak par 30 000 hommes armés par le calife Umayyad de Damas Yazid. La famille de l’imam Hussain a été ensuite capturée et exilé au Levant.
Pour les chiites, les cérémonies annuelles de Muharram symbolisent la position éternelle et inébranlable de la vérité contre le mensonge et la lutte de l’humanité contre l’injustice, l’oppression et la tyrannie, cause pour laquelle l’imam Hussain a été martyrisé.
Ashûrâ’ est marqué par des rituels de deuil et de la passion en hommage aux martyres de ce jour. Une des vieilles traditions observées par les Iraniens pendant cette période sainte est le Ta’zieh (ta’azīyah), un genre théâtral qui rejoue les évènements tragiques de Karbala. Ashûrâ’ pour les chiites est résumé par cette phrase de l’imam Hussain : «une mort honorable est meilleure qu’une vie soumise».
Moyen-Orient, Iran – octobre 2015 – 2016